[dropcap]T[/dropcap]wickenham Stadium, 19h00 heure française. Nous jouons la quatre vingtième minutes. Les gros de Nouvelle-Zélande mettent le cuir au chaud et se structurent pour la cocote finale. Ils couvent un œuf entre leurs pognes, qu’ils échangeront bientôt contre une Coupe du Monde. Le sifflet de l’arbitre se fait entendre. Twickenham est devenu le temps d’un soir, le paradis des All Blacks. Que dis je, leur jardin…
(Photo 1 – Le XV Black devant le Saint Graal du Rugby mondial : la coupe Webb Ellis est à leurs pieds.)
UN GESTE DE GRANDE CLASSE SIGNE Sonny Bill Williams
[dropcap]L[/dropcap]’image a sans doute déjà fait le tour du monde. Peut être même deux fois. Qu’importe, l’histoire est beaucoup trop belle pour ne pas être relaté une fois encore. Tout juste sacrés champions du monde, les Blacks effectuaient un énième tour d’honneur lorsqu’un gamin a fait son apparition sur la pelouse.
Le jeune supporter ayant fait irruption voulait juste un sourire, une photo avec les héros d’un soir tout au mieux. Il a regagné les travées de Twickenham la médaille du vainqueur au cou. On n’en demandait pas tant. Sur et en dehors du terrain, Sonny Bill Williams ne fait jamais les choses à moitié.
UNE HISTOIRE DE MÉDAILLE…
Mieux qu’un énorme plaquage, mieux encore que l’exploit des Japonais face à l’Afrique du Sud en phase de poule, cette image est sans doute la plus belle de la coupe du monde. Sonny Bill Williams a fait le bonheur d’un jeune fan en lui offrant sa médaille. L’ancien Toulonnais s’était déjà illustré par sa générosité dans ce Mondial en offrant ses places pour les matches à des réfugiés : la grande classe.
En zone mixte après le match, un journaliste à osé la question : « Étaient-ils vraiment trop forts pour vous ? » ; la réponse du coach du quinze Australien est sans appel mais la question valait t-elle vraiment le coup d’être posée ?
Trop forts, trop puissants, trop élégants, trop classes, les quinze Black version 2015 n’a rien à envier à personne.
En renouvelant leur bail de quatre ans sur le toit de la planète rugby, Il ne manquait peut être à cette équipe de rêve qu’une petite touche d’humanité pour nous prouver que ces dieux du stade là sont des hommes avant tout. C’est chose faite !
BRAVO MESSIEURS. QUINZE FOIS MERCI POUR CE BEAU SPECTACLE !