Aujourd’hui, de plus en plus d’amoureux de deux roues se laissent tenter par la customisation d’une moto achetée d’occasion pour obtenir un modèle totalement personnalisé. Si certains ne craignent pas de mettre la main à la pâte, d’autres préfèrent avoir recours à des mécaniciens professionnels. Dans un cas comme dans l’autre, découvrez ci-dessous les différentes étapes du processus de customisation d’une moto.
Moto : les premières étapes du projet de customisation
Il est tout à fait possible de customiser soi-même sa moto, en gardant à l’esprit que c’est un processus à long terme qui requiert une certaine habileté et un minimum de connaissances en mécanique. Dans le cas contraire, il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel comme DU2F pour des prestations de type sablage des pièces, décapage chimique, électrolyse ou encore application d’apprêts.
Il est nécessaire de déterminer le niveau technique requis pour procéder aux changements et modifications désirées. Il convient également d’analyser le temps requis avant l’utilisation de la moto personnalisée.
Un choix s’impose : des modifications mineures de façon progressive ou des modifications radicales qui vont mettre l’engin hors route jusqu’à l’achèvement des opérations. La première option est un choix plus raisonnable si c’est un premier projet et si vous avez décidé de procéder à la customisation de la moto vous-même.
Il n’est en effet pas rare de voir des motos mises en pièces pour être personnalisées, mais revendues à un prix dérisoire, car le propriétaire s’est aperçu qu’il n’avait pas les compétences nécessaires pour le faire ou parce qu’il a perdu toute motivation.
Par ailleurs, cette option est aussi plus pratique, car la moto est en état de rouler la plupart du temps, mais les changements visuels seront limités. En général, les customisations mineures consistent à changer le siège, remplacer le réservoir de carburant, ajouter des jantes alu ou encore apposer une peinture personnalisée.
Si vous choisissez pour la deuxième option, la meilleure chose à faire est de confier le projet à un mécanicien professionnel, car la moto va être mise hors service pendant un certain laps de temps. Dans l’idéal, il faudrait avoir une deuxième moto avec laquelle vous pouvez rouler en attendant la fin de préparation de votre engin.
Choisir la moto à personnaliser
En premier lieu, il va falloir décider quelle est la moto qui vous servira de base pour la customisation : BMW, Harley Davidson, Honda vintage … Il y en a pour tous les goûts !
Peu importe votre choix, il ne faut pas perdre de vue que les motos anciennes sont en général moins complexe et donc plus faciles à travailler tant sur le côté mécanique qu’électrique.
Avec les modèles plus récents, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble des éléments électriques requis pour faire fonctionner le système de gestion du moteur, l’ABS, le contrôle de traction, la suspension électronique…
Les modèles vintage très rares sont très impressionnants, certes, mais il est difficile de trouver les pièces et les informations les concernant. Enfin, quel que soit le type de moto que vous choisissez, gardez à l’esprit que n’importe quel engin avec carburateur va présenter une certaine difficulté, car la nécessité d’injecter du carburant va être plus complexe, surtout en tenant compte de la réglementation sur les gaz à effet de serre.
Donnez du style au projet de customisation de moto
Une fois toutes ces considérations prises en compte, il faut poursuivre le projet en choisissant le style personnalisé qui fait tout l’intérêt d’un processus de customisation. Pour ce faire, il faut se baser sur un croquis de démarrage en commençant la conception de la moto personnalisée autour du cadre.
Bien qu’il soit indéniable que la beauté reste subjective, il est tout simplement évident que certaines motos sont beaucoup plus belles que d’autres. Si certaines personnes peuvent dessiner elles-mêmes leur moto et trouver les bonnes proportions d’un coup, les autres doivent s’aider de photos pour procéder à l’évaluation.
Il faut donc dessiner un cadre et construire toute l’esquisse autour de ce dernier. Un petit coup d’œil sur la toile suffit pour trouver des centaines de dessins qui pourront vous inspirer. Il faut aussi dessiner les dimensions des pneus de la moto sur une autre feuille puis les découper pour les placer à côté du cadre.
L’esquisse préliminaire est un excellent démarrage du projet de customisation de la moto et sans elle, le résultat risque d’être plus qu’hasardeux.
Réalisation des travaux : zoom sur la technique du sablage
Pour personnaliser une moto, le sablage est un processus incontournable qui consiste à mettre à nu les pièces d’origine afin de les personnaliser selon l’esquisse préliminaire. Longtemps réservée aux professionnels, la technique est aujourd’hui accessible au grand public, avec toutefois du matériel plus modeste et des performances moins élevées.
Pour réaliser le sablage, il faut savoir que la buse en acier s’use et il peut être difficile de la changer, d’où l’intérêt de la réaliser à Ø 8mm et de la gainer avec un tube en acier de Ø 6-8 mm évasé au pointeau à une extrémité pour l’arrêter à l’intérieur de la buse.
Il suffit de changer l’embout tubulaire quand il est trop fin. À noter qu’en atmosphère humide, la poussière de sable peut s’agglomérer sur le gicleur et gêner l’aspiration, ce qui nécessite un démontage et un nettoyage en règle.
Le sablage est le meilleur moyen de décaper des métaux. En effet, la toile abrasive ne permet qu’un travail superficiel, tandis que le brossage mécanique lustre seulement la corrosion sans l’éliminer totalement. Le sablage permet de faire éclater les croûtes de rouille et remet le métal à neuf en lui rendant son aspect d’origine.
Pour le réaliser, il faut utiliser un pistolet de sablage fonctionnant à air comprimé muni d’une gâchette permettant de doser ou de couper le flux d’air envoyé à la buse par l’intermédiaire d’un gicleur conique.
Le sablage nécessite aussi un compresseur d’air débitant au minimum 250l/min, car la consommation est très élevée. Attention aux chutes de pression qui peuvent dégrader l’efficacité du travail.