Récemment primés aux Globes de Cristal pour la série Dix pour cent et la pièce Douze hommes en colère, Thibault de Montalembert et Francis Lombrail sont réunis sur scène autour d’un huit clos sensible de Charif Ghattas. Si vous êtes à la recherche de deux prestations d’acteur, la rédaction de l’Homme Tendance vous conseille vivement d’aller voir cette pièce. Ce chef d’oeuvre ?
Dépendances, Duel de frères…
C’est sans nul doute le nouveau rendez-vous du moment à ne pas manquer : » Dépendances « se joue depuis jeudi 19 avril au Studio Hébertot à Paris…pour dix représentations uniques & exceptionnelles. Une pièce magnifique qui réunit deux comédiens d’exception, toujours impeccables dans leurs rôles.
Une pièce difficile et intrigante
» Dépendances » fait partie de ces pièces, de ces textes qui nécessitent un talent certains, c’est une évidence. C’est exactement le cas ici. Le décor est sobre, les lumières sombres, parfois même éteintes, l’ambiance morose. Puis, les deux acteurs apparaissent, un à un. Très vite, on décèle un problème entre les deux acteurs, les deux frères. Une rivalité certaine et des valeurs qui les opposent. On se retrouve alors au cœur de leur intimité presque autant qu’au cœur de leur malheur, de leur malaise : mais que se passe t-il vraiment ?
Une heure et demie durant, les deux frères vont se rendre coup pour coup en attendant l’arrivée du troisième frère (toujours en retard) afin de décider de la suite à donner à une succession, en l’occurrence l’appartement de leur enfance.
L’heure des souvenirs…
En réalité, le texte n’évoque que très peu le troisième frère qu’un des deux semble détester. Le texte méthodique, presque chirurgical, se base sur le rapport de forces des deux frères. Deux frères attirés l’un par l’autre mais deux frères qui semblent se détester. Antinomie ?
Thibault de Montalembert incarne ici le petit frère qui est toujours resté neutre. Francis Lombrail, lui, s’efforce de prouver sa forte personnalité. Pour autant, l’homme n’en est pas moins sensible, parfois même subtil…
Tout au long de la pièce, on ne sait jamais où ils vont basculer, quand ils vont basculer et surtout…jusqu’où vont-ils basculer ?
Une pièce triste mais drôle, complexe mais finalement incroyablement touchante. Inutile d’en dire plus. Pour le reste, il faut se rendre au Studio Hebertot !
« Dépendances », une pièce à voir…et à revoir !
10 représentations seulement // Dernière représentation le 29 avril.
19h00 en semaine, 17h le dimanche
Studio Hébertot – 78bis Boulevard des Batignolles – 75017 Paris (Arrêt de métro : Rome)
