Les archétypes du mâle viril ont connu ces dernières années des transformations profondes. Etre un homme aujourd’hui peut sembler compliqué… Quant à être un homme viril ? La question se pose un partout dans les médias, dans les couples et à tout un chacun. Il y existe même désormais des formations pour devenir – ou rester – viril… Serait-ce devenu si difficile ? En réalité, chaque homme peut repenser sa propre virilité. Et prendre du plaisir à la faire évoluer. Voici quelques conseils pour mieux comprendre ce qui est viril aujourd’hui et pour bien vivre sa virilité.
Société et virilité changent ensemble
On peut le regretter. On peut tenter de revenir en arrière. On peut s’en offusquer, voire même en faire son fonds de commerce. Quoiqu’il en soit : l’homme ancien rend l’âme. Son modèle s’est effrité. Avant, monsieur avait un destin : il allait devenir celui qui travaille, celui qui se bat, celui qui protège sa famille. L’ouvrier, le soldat, le bon père. L’histoire a voulu que cette sainte trinité vacille et que plusieurs autres modèles émergent. Bien sûr, selon les âges et les environnements, l’ancien archétype perdure de façon plus ou moins prégnante. Il persiste et saigne. Plus pour longtemps.
L’homme de 2020 se libère des carcans de la puissance à tout prix et du pouvoir à tout crin. Et voilà que le patriarcat très vertical où le chef de famille régnait en maître accouche, quelques décennies après la libération sexuelle, d’une société où papa peut lui aussi bénéficier du congé parental… Où la femme peut avoir le meilleur salaire du foyer. Où l’on n’est plus contraint de reprendre l’entreprise familiale, de rejoindre l’Armée, ni de faire Droit ou Médecine, mais où l’on peut s’inspirer de sa passion pour créer une auto-entreprise (astuces par ici). Et où l’on a plusieurs carrières dans une seule vie.
Virilité et masculinité
La virilité change mais elle est pourtant toujours présente. Les hommes la recherchent, les femmes l’apprécient. Elle n’est cependant plus cette idéologie univoque et toute puissante. La virilité évolue et certains préfèrent parler aujourd’hui de masculinité pour marquer la différence avec l’ancien monde. L’homme masculin accepte aujourd’hui de questionner sa masculinité. Il accepte de douter et de s’en confier à d’autres hommes, des femmes.
Le mâle moderne ne nie plus ses émotions, sa vulnérabilité. Il découvre sa douceur. Il se réfère à d’autres catégories que le très binaire « viril » ou « efféminé ». Il définit son identité par rapport au genre auquel il ressent et non par rapport à sa sexualité. Il est cisgenre ou fluide, qu’il soit hétéro ou homo. La virilité aujourd’hui se débarrasse des caricatures ; ce n’est plus une question d’hormones, de force, de compétitivité ou d’agressivité. Etre un mâle, ce serait-pas privilégier l’effort, le respect, l’accompagnement et la transmission ? Parler à toutes les femmes sur un pied d’égalité ? Ne pas vouloir gommer les différences entre les sexes mais travailler à leur complémentarité ? Viser l’harmonie ?
L’homme viril d’aujourd’hui souhaite exprimer sa personnalité non seulement dans ses choix, ses loisirs mais aussi dans son apparence. Il soigne son corps, son image, son look. Il prend du temps pour se faire du bien et n’a pas peur de se regarder dans la glace. La beauté assumée de l’homme constitué un élément fort de la masculinité d’aujourd’hui.
Les tendances de la mode et les pratiques sportives permettent à l’homme de 2020 de s’investir dans une communication non-verbale et plurielle qui en dit long sur lui. Il convient toutefois de rester attentifs aux pressions et aux diktats de l’image : soigner sa silhouette sans tomber dans l’excès de gonflette ? Se laisser pousser la barbe sans que le poil devienne une obsession ? D’autres formes d’injonctions viennent de nos jours peser sur les épaules des hommes, et il faut rester vigilant pour ne laisser la masculinité moderne devenir un modèle aussi rigide que l’ancien.