L'HOMME TENDANCE

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3 des plus beaux hôtels de la Drôme

De routes vertigineuses en paysages de collines, champs de lavande et vignobles bien ordonnés, la Drôme se laisse picorer sans façon, dévoilant des hôtels atypiques ou mythiques sélectionnés par les rédactions Travellers-Society.com et l’Homme Tendance.

 

Le Clair de la plume, comme une maison de famille

Entre les Gorges de l’Ardèche et la Vallée du Rhône, Grignan, son château où séjourna Madame de Sévigné. A ses pieds, en cœur de ville, cette bâtisse des XVIIe et XVIIIe siècles, l’un des plus beaux hôtels en Drôme provençale poétiquement baptisée Clair de la Plume.

C’est ici, dans ce restaurant étoilé longtemps porté par le chef avignonnais Julien Allano que Glenn Viel vient de poser ses valises. Le chef triplement étoilé travaille désormais à quatre mains avec le chef exécutif Benjamin Reilhes pour cosigner les nouveaux menus qui verront le jour dès début Décembre de cette année. Une certitude, la cuisine fleurera bon la Provence et les produits seront sourcés localement sous la houlette du super Chef de Top Chef Glenn Viel.

Côté hébergement, l’hôtel dissémine 10 chambres et 5 suites entre la demeure principale et la Maison Privée du XIXe siècle. Aux 12 m2 des plus petites répondent les 40 m2 des plus spacieuses. Meubles anciens, objets chinés : la décoration cosy et chaleureuse prône un classicisme en accord avec les vieilles pierres provençales. A l’écart, dans le jardin, une maisonnette et son jardinet : c’est le pavillon d’amoureux. 18 m2 de confort et une vue à tomber sur le château.

Le jardin méditerranéen est ouvert à tous :  tant pour un prendre un café, admirer la lavande et les cistes, déjeuner d’une grillade que pour se baigner dans la piscine biologique, un ancien bassin en pierre qui servait autrefois de vivier.

Ce qui fait la différence : la pâtisserie, toujours élaborée par le chef Cédric Perret, récompensé du prix Passion Dessert

 

Maison Pic, le voyage gastronomique

A Valence, la table d’Anne Sophie Pic se nomme, en toute simplicité, Le Restaurant. Mais avant même de déguster les plats 3 étoiles de la cheffe la plus étoilée au monde – elle totalise dix macarons Michelin à travers six adresses – le gastronome esthète sait qu’il va vivre une véritable expérience. On vient de préférence le soir pour se glisser dans cet univers chic et sobre aux lumières particulièrement tamisées. Ici seule compte l’assiette pour un extraordinaire voyage sensoriel en dix haltes.

Pour poursuivre ce moment de grâce, on s’invite à l’hôtel de la Maison Pic. Les salons comme les 16 chambres et suites (de 25 à 65 m2) offrent un univers des plus contemporains où l’épure ne laisse pas de place à la froideur. L’œil avisé repère d’emblée les matières nobles : meubles en palissandre, tapis de soie, cuir souple, marbre et pierre dans la salle de bains. A privilégier, celles qui s’ouvrent sur la tranquillité du jardin intérieur et son bassin de nage.

Ce qui fait la différence : A la même adresse, Anne-Sophie Pic célèbre aussi son grand-père André : le bistrot homonyme délivre ses grands classiques, à peine retouchés comme ce Parmentier de paleron de bœuf braisé et, à travers le soufflé glacé à l’orange, elle rend également hommage à son père Jacques.

 

La Maison Chabran

Pour un peu et l’on se prend à fredonner lorsqu’on arrive à cette maison située sur la célèbre nationale 7, à Pont-de-l’Isère, dans les faubourgs de Valence.

En 1935, la demeure s’affichait café du village tenu par un certain Monsieur Chabran. Puis vint le grand-père Jean-Michel, son fils Michel, et désormais Louis. Ici, la cuisine est une affaire de famille, transmise par les femmes et sublimée par leurs hommes. L’arrière-petit fils compte bien récupérer l’étoile Michelin qui saluait des classiques comme ces fameuses cuisses de grenouille accompagnées de rattes écrasées au caviar Osciètre, toujours au menu, mais aussi ces plats plus modernes en adéquation avec les saisons. Gault et Millau ne s’y trompe pas qui a laissé à cette Grande Table, ses quatre Toques.

Si le jardin est toujours parsemé de jarres de fleurs bigarrées et le potager cultivé en bio, la demeure s’est agrandie, ajoutant une façade contemporaine terre de sienne.

Neuf chambres seulement, pour s’assurer une véritable intimité. Elles apposent une décoration simple et chaleureuse. On peut en trouver certaines un tantinet sombre mais elles s’éclairent de leur vue sur la terrasse, la verdure ou le village. Le temps d’un week-end détente tout en simplicité.

Ce qui fait la différence : L’autre restaurant, la brasserie 45e, fait le tour d’une cuisine tout à la fois sage et colorée que l’on peut tester en un menu classique ou butiner en 8 tapas salées et sucrées à prix vraiment doux.