A l’heure où les amoureux célèbrent la Saint-Valentin, Les Nanas d’Paname et Terpan Prévention ont souhaité se pencher sur la sexualité des femmes. Orgasmes, règles, masturbations, … reste-t-il encore des sujets tabous dans le couple ?
Voici les résultats de cette étude réalisée par Terpan Prévention et menée auprès de la communauté « Les Nanas d’Paname » avec plus de 1200 répondantes de 18 à 25 ans.
Sexualité : Ce que veulent les femmes
Alors que la tyrannie de l’orgasme bat son plein, sur les 1200 répondantes, plus de 13% avouent n’avoir JAMAIS eu d’orgasmes. Soit parce que le rapport sexuel est à chaque fois à sens unique pour 29% d’entre elles, ou qu’elles ont la tête ailleurs avec une certaine passivité pour 25%, ou qu’elles éprouvent de la douleur à chaque rapport pour 14%.
« Pour les filles, la révélation de la sexualité passe par un véritable apprentissage qui peut durer parfois des années. D’ailleurs c’est ce que nous révèle le sondage. 54% des femmes interrogées ont connu leur premier orgasme vers 18 ans voire plus. Il apparaît qu’avec l’âge, l’expérience, et surtout la connaissance de son corps, les femmes apprennent à assumer leur sexualité. Il est essentiel de partager ses besoins, ses fantasmes, ses envies avec son ou sa partenaire. Ensuite, il ne faut surtout pas se mettre de pression, au contraire c’est en se libérant du diktat de l’orgasme qu’on optimise nos chances de l’atteindre. » explique Chloé Bonnard.
Mais est-ce si facile de partager ses envies avec son partenaire ? Plus de 87% des filles interrogées parlent ouvertement de sexe à leur partenaire et 88% confirment que ce dernier est à l’écoute de leurs besoins sexuels. À nuancer toutefois car plus de 13% des femmes interrogées n’échangent toujours pas sexualité avec leur partenaire actuel. Pour 45% d’entre elles, leurs partenaires ne prendraient pas en compte leurs besoins sexuels parce qu’ils estiment tout simplement connaitre parfaitement leurs besoins sans les connaitre, 37% parce que leurs partenaires ne se posent même pas la question, 23% parce qu’ils restent encore trop gênés (tabou, honte) ou que 21% de leurs partenaires n’y connaissent simplement rien à l’anatomie féminine.
Alors, et si on profitait d’un dîner en amoureux lors de la Saint Valentin pour libérer la parole et partager ses envies/passions ?
« L’autre ne peut pas tout savoir, tout deviner. D’où l’importance de parler sexualité et progresser avec un partenaire attentif sur le chemin de l’extase. Se connaître n’a pas pour but de « s’occuper en solo face à un partenaire autocentré sur son désir ou ne s’interrogeant pas sur les besoins sexuels au féminin » précise Chloé Bonnard.
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Tout savoir sur la masturbation féminine
Bien plus qu’une pratique solitaire hors couple, la masturbation permet une connaissance de soi et l’accès à des ressorts corporels ou fantasmatiques avec des répercussions en termes de plaisir. Et le message semble être passée comme le confirme le sondage des Nanas d’Paname et Terpan Prevention. 89% des femmes interrogées se masturbent. Mieux se connaître ouvre des portes insoupçonnées. Elles sont aujourd’hui 45% à avoir connu leur première masturbation entre 13 et 14 ans, 17% entre 15 et 16 ans, 14% entre 16 et 17 ans. Même si 24% des répondantes avouent que leur première masturbation a eu lieu vers 18 ans et plus.
Plus édifiant sont les résultats concernant la fréquence à laquelle les femmes s’octroient ce petit plaisir solitaire. Plus de 35% se masturbent tous les deux ou trois jours, 23% une fois toutes les deux semaines et 26% une à deux fois par mois.
La masturbation féminine est fondamentale dans la découverte de la sexualité par la femme, n’en déplaise à Freud. Elles sont d’ailleurs plus de 86% à connaitre un orgasme lors d’une masturbation, dont 78% à chaque masturbation.
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Même si encore 10% des femmes interrogées reconnaissent n’avoir ressenti aucun plaisir à leur masturbation ou même si 11% déclarent ne s’être jamais masturbées, le constat est là ! En l’espace de 50 ans, la proportion de femmes déclarant s’être livrées à la masturbation a donc été multipliée par plus de quatre.
Cette généralisation de l’auto-érotisme apparaît intrinsèquement liée à un accès plus large des Françaises à des supports d’excitation sexuelle comme les films pornographiques : 87% de nos sondées ont vu un porno et elles sont plus de 36% à affirmer que cela a eu une influence sur leur sexualité.
Règles et sexualité, comment ça marche ?
Aucun moment du cycle n’oblige à se passer de relations sexuelles… Et pourtant, elles sont 31% à s’abstenir de toute relation sexuelle quand elles saignent.
Quid d’une baisse de la libido durant cette période ? Au contraire, selon le sondage, 77 % des femmes interrogées connaissent un plus fort désir sexuel pendant cette période et trouvent que le sexe leur manque beaucoup !
Alors qu’est ce qui freine ?
« Pour comprendre, il faut se référer à notre histoire et au poids des religions qui réglementent la possibilité d’avoir des relations sexuelles au moment des règles », explique Chloé Bonnard.
« Les femmes, pendant leurs menstruations, sont traditionnellement perçues comme « impure ». Ces idées persistent encore aujourd’hui puisqu’elles sont plus de 31% à estimer que cela est dégoutant d’avoir une relation sexuelle pendant ses règles et 14% à dire simplement parce que leur partenaire n’aime pas. Ce poids historique et religieux a rendu la sexualité avec règles honteuse, gênante et dérangeante dans l’esprit de beaucoup. D’où l’importance pour nous, les Nanas d’Paname avec Terpan Prévention de relayer pour dénoncer le tabou qui entoure les règles. Il faut absolument dédramatiser l’acte sexuel pendant les règles ».
Il s’agit avant tout d’écouter ses propres envies. C’est la raison pour laquelle il est primordial d’en discuter avec son partenaire. Pas de honte ! Il s’agit d’un phénomène naturel qui touche toutes les femmes. Alors on réfléchit au pour et au contre, à notre ressenti et à celui de notre partenaire.
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Sexualité et protection
Un préservatif oui mais lequel ? A priori masculin pour 99% des répondantes. Encore et toujours. Alors qu’elles sont plus de 90% des interrogées à connaitre l’existence du préservatif féminin mais 95% à ne jamais l’avoir testé.
Et pourtant, c’est le seul moyen de protection et de contraception à leur initiative.
« Le préservatif féminin donne aux femmes des moyens de contrôle et de liberté. La parité et l’égalité doivent s’exprimer à terme dans tous les pans de notre société, jusque dans l’intimité » explique Terpan Prévention, le seul distributeur en France et en Europe du préservatif féminin.
Mais ce dernier sera ravi de savoir que plus de 70% des interrogées souhaitent le tester.