ZLATAN PUISSANCE 10
[dropcap]C[/dropcap]entre d’entrainement du camp des loges. Sourire discret, un grand brun enchaine les foulées. Avec 110 buts au compteur, Ibrahimovic est entré encore un peu plus dans l’histoire du Paris Saint Germain. Ceux qui ne voyaient en lui que l’ombre de ses saisons d’antan ou qui imaginaient que le Parc des Princes ne serait plus pour lui qu’une place pour s’asseoir confortablement les soirs de matchs avaient tort. Le géant Suédois a éclaboussé de toute sa classe le premier Classico de la saison prouvant une fois encore qu’il adorait l’adversité et qu’il se jouait des défis : plus il est critiqué et plus il score : on appelle cela la force des grands…
ZLATAN, ENTRE CLASSE ET SPECTACLE.
[dropcap]A[/dropcap]vec Zlatan, aucun juste milieu possible. On aime ou on aime pas. À son arrivée à l’été 2012, il était LA STAR du Paris Saint Germain. Trois saisons plus tard, qui peut dire qu’il en est autrement ? Plusieurs de ses compères aimeraient avoir la même tenue de route que lui. Si les Pastore, Cavani et autres Lucas y ont parfois laissés quelques plumes, on ne peut pas vraiment dire que le géant Suédois ait perdu de sa superbe.
[dropcap]U[/dropcap]n brin nonchalant, Zlatan ne ressemble à aucun autre. Sa classe et son élégance balle au pied ne laisse personne indifférent. Ibra a quelque chose de plus. Sa morphologie peut être ? Son physique hors norme en fait un joueur assez atypique du championnat de France.
Footballeur people et homme de pouvoir, Zlatan fait aujourd’hui la part belle aux différentes marques avec lesquelles il est sous contrat. Plus encore que les contrats juteux, le footballeur s’est lancé un nouveau défi en créant sa propre marque de parfum : qui de mieux que Zlatan lui même pour représenter un produit luxueux, symbole de style et d’excellence ? Une vision pour la mode et le style qu’il partage sans nul doute avec Helena Seger, sa femme de 11 ans son aînée au point d’habiller ses deux garçons comme des jumeaux les soirs de match au Parc.
Le personnage arrogant qu’il représente donne lieu a de nombreuses interrogations. Mais Ibrahimovic joue avant tout un rôle. Le géant Suédois sait aussi allier mode, style et générosité. En février dernier, l’attaquant Parisien s’est même couvert de tatouages en geste de soutien à la lutte contre la faim dans le monde.
(Vidéo de la campagne 805 Million Names – Zlatan Ibrahimović)
HOMME DE RECORDS ET HOMME DU MATCH !
[dropcap]D[/dropcap]es buts à foison et autant de classe à revendre, voila ce qui anime depuis toujours la star du ballon rond. A tout juste 34 ans, le géant a toujours tout d’un grand dans la surface de vérité. Avec Ibra, les 109 buts de Pauleta sous les couleurs du PSG ne comptent déjà plus. Chaque saison vient remplir un peu plus son étagère à trophée.
En dehors du terrain et en noeud papillon, Zlatan n’a pas plus d’états d’âmes. En décembre 2014, il avait même été élu 2ème meilleur sportif de l’histoire de Suède derrière le très célèbre tennisman Bjorn Borg ! Un accessit d’honneur pas du tout au goût du footballeur qui, comme à l’accoutumée, n’avait pas caché son mécontentement : « Deuxième, c’est comme être dernier. Sans manquer de respect aux autres, je devrais occuper à moi seul les cinq premières places de ce classement ». Humble Zlatan ?
Sportivement, il ne manque plus qu’à Zlatan d’aller décrocher le Saint Graal en fin de saison, celui pour lequel il court depuis toujours : la Ligue des champions…
PEUT-ON NE PAS AIMER ZLATAN ?
Pour ou contre Zlatan ?
[dropcap]À [/dropcap]cette question, il n’y a même pas débat. Trop de buts, trop de charisme, trop d’élégance, trop de coups de gueule et trop de gestes de classe pour imaginer une seule seconde que le géant suédois puisse quitter la capitale en juin prochain.
Nul n’est irremplaçable, c’est vrai. Pourtant à Paris, tous se demandent de quoi demain sera fait si celui ci prenait la décision de tenter l’aventure ailleurs.
Parmi les nombreux gamins qui l’ont observé au camp des loges hier matin, une voix s’est élevée ? « Il va partir Ibra ? » – « non, il réfléchit ». De ce supporter haut comme trois pommes, on retiendra dans le message qu’avec ou sans Zlatan, l’histoire n’est plus vraiment la même. C’est à ce moment précis que la voix d’un supporter, plus grand, plus conscient des réalités de la vie au PSG a pris le dessus :
« Tu sais mon petit, Zlatan, c’est le patron.
Et le patron, c’est celui qui décide… »